Hommages : Christiane Issartel, Kenneth Montgomery, Ginès Sirera

Photos : Kenneth Montgomery (© D.R. – Compte Facebook de l’Orchestra of the Eighteenth Century) ; Christiane Issartel ; Ginès Sirera (©  D.R. – Studio de Marseille)

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Trois disparitions ont tout récemment endeuillé le monde lyrique.

  • Christiane Issartel (1943-2023) entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où elle obtient un 1er Prix de Chant en 1967 et un 1er prix d’Art Lyrique à l’unanimité en 1969. Elle débute en 1967 une carrière de soprano lyrique comprenant entre autres rôles ceux de Marguerite, Mimi, Micaëla, Blanche de la Force, La Comtesse des Noces de Figaro,  Desdemona,… chantés sur les principales scènes françaises.
    À partir des années 80, elle se consacre à la mise en scène. Elle dirige également l’Opéra-Théâtre de Metz de 1988 à 1991, et enseigne le chant à l’École nationale de L’Opéra de Paris, au CNSM de Paris, au CNR de Bordeaux et dans les Conservatoires de la ville de Paris.
  • Le chef d’orchestre britannique Kenneth Montgomery (1943-2023) nous a quittés le 5 mars dernier. Kenneth Montgomery fait ses études musicales au Royal College of Music, et voit sa carrière prendre un bel essor à partir des années 70, notamment au Royaume Uni mais aussi aux Pays-Bas où il vécut jusqu’à sa disparition (il y fut chef principal de l’Orchestre symphonique de la radio néerlandaise, directeur du chœur de la radio néerlandaise, directeur des études d’opéra au Conservatoire royal de La Haye).  Kenneth Montgomery dirigeait encore Carmen en mars 2022 à l’Irish national Opera, ou l’Isola disabitata de Haydn aux Pays-Bas en janvier dernier.
  • Né à Marseille, le ténor Ginès Sirera étudie le chant dans sa ville natale et chantera d’ailleurs très fréquemment sur la scène de l’Opéra de Marseille, dans Lakmé, Mireille, Werther (en 1988 avec la Charlotte de Fiorenza Cossotto) ou encore Thaïs. Il se produit sur de nombreuses scènes de province, notamment à Tours où il chante le rôle-titre de Faust, Bordeaux (Les Indes galantes), Limoges et Saint-Étienne (Les Pêcheurs de perles). Excellant dans le répertoire français, Ginès Sirera aborda également avec succès plusieurs rôles italiens : le Duc de Mantoue (Rigoletto à Toulon), Andrea Chénier (Opéra de Nice, 1967), Abdallo de Nabucco (Chorégies d’Orange, 1989), Pollione de Norma (Strasbourg, 1989). Au disque, il grave Sapho de Massenet aux côtés de Renée Doria, sous la direction de Roger Boudry (1978), ou encore un récital (L’Opéra romantique français) sous la direction de Jean-Claude Hartemann.