TOULOUSE – Suivez vos envies avec la saison 21-22 du Capitole de Toulouse

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À ne pas rater en 2021/2022 !

Le dévoilement de la saison du Capitole est toujours attendu avec impatience tant la maison toulousaine est riche d’une notoriété ancienne à conjuguer au présent lors de chaque édition. Celle-ci promeut « l’excellence pour tous ». Le directeur artistique, Christophe Ghristi, et le directeur de la danse, Kader Belarbi, l’ont conjointement présentée et concoctée selon une vision duelle de nos sociétés. Il s’agit de mettre sur scène « la beauté et la noirceur du monde, la joie de vivre, la folie humaine et le miracle de l’amour, la méchanceté et la compassion, le rire salvateur et les larmes libératrices » (C. Ghristi).

Actuellement, le Capitole fête la réouverture des théâtres avec deux opéras, suivis du festival « Nuits du Capitole » en juillet. Première-Loge en a révélé les soirées captivantes.

La saison 2021-22 donne l’ENVIE de tout écouter-voir !

Versant opéra

Versant opéra, sept œuvres se succéderont de septembre 2021 à juin 2022 :  La Gioconda, Wozzeck, La Flûte enchantée, Carmen, Platée, Jenufa Le Barbier de Séville.

Cinq d’entre elles seront présentés dans des nouvelles productions. À la hauteur des ambitions de la métropole d’Occitanie, ces dernières réunissent de brillants artistes européens. Ainsi, l’entrée au répertoire toulousain de La Gioconda d’A. Ponchielli (d’après Angelo, tyran de Padoue, V. Hugo) s’opère dans une mise en scène d’Olivier Py (coproduction de la Monnaie de Bruxelles, un spectacle déjà chroniqué par Première Loge !) avec Béatrice Uria-Monzon dans le rôle-titre et le ténor Ramón Vargas (prise de rôle). Depuis la conférence de presse, Olivier Py témoigne de sa vision d’une Venise décadente, morbide et violente, marquée par la conscience politique des années 1880.

Côté italien, l’irrésistible Barbier de Séville, conduit par le chef Attilio Cremonesi, alterne deux jeunes distributions pour tout rôle, dont ceux de Figaro (Florian Sempey / Vincenzo Taormina ) et de Rosine (Eva Zaïcik / Adèle Charvet).

Dans le domaine germanique, Die Zauberflöte de Mozart, puis Wozzeck d’A. Berg séduiront les publics. Le premier par la magie du conte initiatique vivifié par Pierre Rigal, metteur en scène et chorégraphe, qui souhaite renouer avec l’aspect ludique d’un livre d’images-surprises … Le second par les prises de rôle conjointes de la mezzo Sophie Koch et du baryton Stéphane Degout dans le chef d’œuvre de l’expressionnisme, mis en scène par Michel Fau. Invité de la conférence de presse, le baryton témoigne de l’onde de choc subie face à l’univers et à la partition de Wozzeck, aussi puissante pour lui que face à Pelléas.

Côté école tchèque, reprogrammer Jenůfa de Janáček est notamment une manière d’hommage à Nicolas Joël (1953-2020), dont la mise en scène de 2004 est reprise avec les décors produits dans les ateliers du Capitole, un patrimoine vivant.

Outre les reprises de Carmen avec Marie-Nicole Lemieux, la nouvelle production du domaine français est celle de Platée de J.-P. Rameau, opéra-ballet bouffon, sauvé de la saison 2020. Sa drôlerie avérée, revisitée par Corinne et Gilles Benizio avec la complicité du Concert Spirituel et d’Hervé Niquet, est transposée dans une favela peuplée de travestis, dont celui de la nymphe, incarnée par Mathias Vidal.

Versant récital lyrique

Les mélomanes peuvent réserver leur soirée à ceux successifs des mezzo-sopranos Sophie Koch, Karine Deshayes, de la soprano Catherine Hunold, toutes trois familières de la scène toulousaine. Cette série est complétée par récitals des ténors, José Cura, Michael Spyres, Lawrence Brownlee. En sus, le  format dynamique des « Midis du Capitole » est proposé au tarif attractif de 5 euros en vue de découvrir de jeunes talents : Anaïk Morel, Marie Perbost, Victor Sicard, Edwin Fardini.

La création cible le ballet

Pour cette saison, la création sera réservée à deux ballets. L’un, Toulouse-Lautrec, est totalement conçu par le chorégraphe Kader Belarbi, qui s’empare de la peinture et de la danse sur les musiques de Bruno Coulais. L’autre, Daphnis et Chloé de Maurice Ravel (créé en 1912 par les Ballets russes), est une relecture chorégraphique confiée à Thierry Malandain. La fresque musicale originale rassemblera toutes les ressources du Capitole : l’orchestre, le chœur et le ballet dans la Halle aux grains !

La proximité avec les publics

Côté médiation, signalons la poursuite des Rencontres avec les artistes – dont celle avec les iconoclastes Shirley et Dino (les Benizio) – et l’initiative d’une série « Mon métier à l’opéra ». Au fil des rencontres de celle-ci, décorateur, chef d’orchestre et metteur en scène livrent des clés appréciables pour la fabrique collective d’une représentation. Et peuvent susciter des vocations ?

Un vent de nouveauté souffle sur la nouvelle politique tarifaire (par exemple, les mensuels Happy mercredi) tandis que le Pass Jeunes (20 euros pour 4 spectacles) peut être un cadeau que vous offrirez. Enfin, en direction des publics scolaires de la Métropole et jusqu’au Gers, le « Bus Figaro » propose un court spectacle en itinérance d’après Il Barbiere, réduit à quatre chanteurs et un accordéon. Pour élargir la diffusion hors-les-murs enfin, la Péniche Opéra poursuivra ses escales sur le Canal du Midi.

En résumé, cette saison du Capitole de Toulouse semble un excellent baromètre des tendances de répertoire, de création et de médiation d’une maison d’opéra.

Pour le programme détaillé, c’est ici !